J’ai rencontré Audrey au vernissage de Lorenzo Quinn en juillet 2023. Lors des discours de l’artiste, de la maire de Saint-Tropez et du fondateur des galeries Bartoux, j’ai remarqué tout de suite une photographe qui se démarquait. Dans sa façon de photographier, je savais instinctivement qu’elle était photographe professionnelle et non une journaliste. Ses gestes étaient précis, doux, ses déplacements discrets. La position de son corps, ses mains étaient rapides, naturels. Ses yeux, son visage étaient observateurs.
Quand Lorenzo a suggéré « on fait une photo » avec moi et les bouquets de lavandes, Audrey était parmi les dizaines de photographes et journalistes, devant en première ligne. Et elle nous mitraillait plus que les autres. Pendant que j’échangeais des mots avec l’artiste, elle était pas loin, prête à bondir avec son appareil photo. Puis elle s’est approchée moi. Immédiatement le courant est passée.
Je lui ai signifié mon métier, mes passions, nous avons parlé quelques minutes, échangé nos cartes professionnelles.
Et nous nous sommes suivies mutuellement sur les réseaux et appris à nous connaître par messagerie.
Sa famille et Audrey sont originaires du pays tropézien. Elle connaît les lieux parfaitement. C’est une petite fille, une adolescente, une adulte très sensible. Elle se passionne très jeune pour la photographie. Elle capture son lieu de vie, ses voyages, ses enfants.
Mariée, maman au foyer, sa vie de femme adulte prend le pas sur la photographie. Les rêves passent, les songes restent. Audrey joyeuse, dynamique tombait malade. On lui trouvait sa maladie. Elle s’enfonçait dans un état dépressif dans le fond de son lit. Son mari était très inquiet pour sa bien-aimée. Mais Audrey sombrait encore plus. Les trêves devenaient de plus en plus brèves. Ses larmes étaient remplies d’abattement, elle cherchait la lueur pourtant. Sa vie de femme, de maman avait commencé comme une belle histoire. C’était devenue éponges et mouchoirs.
Je vous écris sa vie comme si j’y étais. Oui car moi aussi j’y étais.
Son entourage, mari et enfants ne savaient plus que faire pour retrouver une jolie maman joyeuse, la sortir du fond de son lit. Son mari lui suggérait de reprendre la photographie. Audrey était d’accord.
Elle mitraillait à nouveau ses enfants, ceux de ses amies, leurs mariages, anniversaires, baptêmes. La passion était revenue, la dépression disparue. Les joies brèves devenaient de longues trêves. Son arme était l’espoir, sa destinée c’était la liberté.
Photographe est devenu son métier. En regardant la mer de Saint-Tropez, le bonheur était là, tout prêt.
Audrey n’arrêtait plus de capturer les instants de vie. Et elle était douée.
Retenez bien son nom, elle deviendra un jour une artiste de renom.
Les songes passaient, les rêves restaient.
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