J’étais invitée par la galerie Bartoux à Saint-Tropez au vernissage de l’artiste Lorenzo Quinn en juillet 2023. Je les en remercie.
Lorenzo Quinn est le fils du célèbre acteur américain Anthony Quinn. Il est né à Rome, effectue une brève carrière d’acteur.
Il se passionne rapidement pour les arts et la sculpture. Il est inspiré par Rodin, Michel-Ange et Bernini.
Ses sculptures sont très reconnaissables parmi toutes. Ses œuvres représentent souvent des mains, des corps.
Je me suis rendue au vernissage avec une amie, Hélène, une férue d’art. Nous sommes arrivées plus tôt pour profiter seules de l’exposition. Nous sommes accueillies comme des princesses. A l’entrée, petits fours et champagne. Nous qui ne buvons jamais d’alcool, nous nous sommes laissées tenter.
La galerie Bartoux à Saint-Tropez est un ravissement. Elle est située pas loin de l’ancienne gendarmerie. Elle se présente sur trois niveaux. Le bas était consacré à Lorenzo Quinn.
Les œuvres de l’artiste sont de toute beauté. La finesse, l’élégance, la poésie ont attiré toute notre attention. Que représentent ces mains si chères à l’artiste ? Le travail, l’amour, l’amitié, la liberté, l’urgence face aux changements bouleversants de notre ère ?
Quand on regarde de plus près certaines de ses œuvres, on peut s’interroger sur la force et la fragilité que représentent des mains. A la naissance, pendant l’enfance, à l’âge adulte nous faisons tout avec nos mains, découvrir, travailler, manger, planter, écrire, compter, soigner, guérir. Les mains créent, bâtissent, œuvrent, jouent d’un instrument, peignent, écrivent, jouent. Mais elles peuvent aussi détruire, tuer, manipuler, empoisonner, emprisonner, détester, faire la guerre….
Une main tient, soutient, encourage, aime. Dans ses œuvres Lorenzo montre les problèmes de son temps. Sa création à Venise de deux mains gigantesques tenant un bâtiment, crie au monde une triste vérité... la montée des eaux. L’homme a édifié une des plus belles villes du monde. Sera-t-il le destructeur de cette ville, saura-t-il la sauver, la perpétuer encore et encore et toujours ?
L’homme a fondé de belles civilisations, les a oubliées et enterrées. Les mains des temps modernes ont inventé les intelligences artificielles. Si elles envahissent de trop notre quotidien, aurons nous encore besoin de nos mains ? L’évolution de l’espèce humaine supprimera t-elles les mains ?
Qu’elles soient jeunes, vieilles, ridées, gantées, sillonnées, tendons nos mains comme celles de l’artiste Lorenzo Quinn . Aimons nos enfants, transmettons les œuvres.
Les mains de ma mère m’ont mise au monde, celles de mon père ont bâti une rotonde. Les miennes ont apprivoisé une colombe. Les mains de mes enfants, d’amour, inondent.
Reprenons le fil du vernissage. Les invités, visiteurs, arrivent. Nous sommes quelques centaines.
L’artiste Lorenzo Quinn apparaît. Il est disponible, accessible, a du charme. Il incarne l’élégance à l’italienne.
Je m’absente quelques minutes, revient avec des présents de chez moi, le plateau de Valensole, de l’huile d’olive, du miel de lavande, des bouquets de fleurs fraîches de lavande pour l’équipe de la galerie Bartoux et Lorenzo. Le traducteur italien nous présente. Je suis ravie. Autour de nous des photographes, journalistes, des centaines de visages, de mains nous regardent. Lorenzo s’adresse à moi. « Ma che bella ». Dans ma tête, je me souris. Ce sourire se lit sur mon visage. Taquine, je lui réponds « La lavande ou moi ? »
Lorenzo fait face aux invités « On fait une photo », avec son accent sentant la belle Italie. Me voilà à côté de lui sous des dizaines d’appareils photos, téléphones portables…...et les bouquets de lavandes. Nous échangeons quelques minutes. Je lui tends ma carte de visite.
Ces bouquets de lavande ont mis de la gaieté sur le visage des gens, ont détendu une atmosphère un peu solennelle.
La soirée se passe avec beaucoup de grâce. Des danseuses puis des violonistes interviennent. Cela apportent une ambiance très douce, apaisante. Nous repartons vers nos collines.
La petite provençale se met à rêver. Cette rencontre lui a fait prendre de l’assurance. Elle a pris un sentier et ne veut plus le quitter.
Je remercie la galerie Bartoux pour son invitation, Lorenzo pour sa disponibilité et ses œuvres, le traiteur et son équipe, c'était délicieux, les intervenants, les danseuses, les violonistes, Audrey Bartolo de Day Photographies pour le prêt de sa photo.